manger équilibré au restaurant

Aller au restaurant est une réelle épreuve pour la plupart de celles et ceux qui souhaitent perdre du poids, ou maintenir un poids stable. C’est une crainte qui revient beaucoup en consultation. Si on parle de saison des glaces ou encore des barbecues, les vacances d’été sont aussi propices aux petits restaurants au bord de l’eau. Cette semaine, et histoire que vous puissiez en profiter sans culpabiliser, je vous donne mes conseils pour manger équilibré au restaurant. Vous allez voir, c’est beaucoup plus simple qu’il n’y paraît !

 

7 astuces pour manger équilibré au restaurant

Une fois devant la carte du restaurant : que faire ? Se lâcher ? Faire attention ? Un dessert ? Une formule ? Un peu de vin ? Voilà, grosso-modo, tout ce qui peut vous traverser l’esprit en moins de 10 secondes si vous faites attention à votre ligne et n’êtes pas préparé à l’ « épreuve » du restaurant. Pourtant, vous allez voir, manger équilibré au restaurant n’a rien de très compliqué, surtout en été !

 

Attention à l’apéritif

 

manger équilibré au restaurant

 

Au restaurant, comme lors de tout instant de convivialité, on a parfois tendance à s’attarder un peu sur l’apéritif et à abuser des bonnes choses. Or, vous le savez déjà, l’alcool accentue la déshydratation et apporte une quantité très importante de calories vides. Au lieu de prendre un apéritif, du vin à table et un digestif pour faire passer le tout, je vous recommande de commander le vin au verre. À l’heure de l’apéritif, demandez un verre de vin que vous aimez et tenez vous à cela pour le reste du repas. Les cocktails sans alcool type Virgin Mojito sont, quant à eux, une excellente solution pour se rafraîchir sans culpabiliser ! Bien manger au restaurant c’est aussi faire les bons choix dés l’apéritif !

 

Faites simple et choisissez vos accompagnements

En matière d’alimentation je donne très souvent le même conseil : faites simple ! Et cela vaut aussi au restaurant. Je préconise de privilégier les plats très simples : un poisson, de la viande blanche, une salade, etc. Plus votre plat est « complexe » et plus vous risquez d’ingurgiter des éléments transformés et dont vous ne voulez pas. D’autant plus qu’en été, les cartes regorgent de produits légers et de saisons. C’est le moment idéal pour faire le plein de fruits, de légumes et de produits de la mer.

Pour manger équilibré au restaurant, n’hésitez pas non plus à demander quelques modifications. On vous le refusera très rarement. Si votre poisson est accompagné de frites et de salade, vous pouvez aussi bien demander du riz avec un peu de légumes. Ou juste la salade. Faites selon vos goûts mais n’hésitez jamais à demander.

 

La sauce, forcément à part ?

Qui ne s’est jamais retrouvé au restaurant avec une salade ou un morceau de viande noyés dans leur sauce ? En règle générale, les restaurateurs ont la main un peu lourde. Et c’est comme ça qu’on se retrouve avec une salade qui contient autant de calories qu’un Big Mac. À part si la sauce est l’élément de base de votre plat, je vous recommande donc de la demander à part. De cette manière vous pourrez la doser à votre convenance. Ce qui vous évitera d’en consommer deux fois trop et de dénaturer complètement votre plat. Encore une fois, vous pouvez le demander sans hésiter il est peu probable qu’on vous le refuse !

 

Méfiez-vous des formules que proposent les restaurants

 

manger équilibré au restaurant

 

En France surtout, on a tendance à penser que l’équilibre d’un repas se résume en une formule entrée-plat-dessert. En réalité, pas vraiment ! Les restaurants proposent souvent des formules attractives qui vous poussent à choisir une succession de plusieurs plats juste parce que ce n’est pas cher. Pas parce que vous avez envie ni besoin de manger autant. Pour manger équilibré en dehors de la maison, je recommande souvent de se contenter d’un plat principal. Et d’y ajouter un dessert par la suite, mais seulement si la faim est encore présente. S’engager d’entrée de jeu à manger 3 plats, c’est s’assurer de manger beaucoup trop et de sortir de table avec le ventre douloureux. D’autant que les portions servies au restaurant sont souvent généreuses.

 

Pour manger équilibré au restaurant, modérez votre consommation de pain

En plus du plat copieux qui se trouve juste en face de vous, il y a un autre élément à surveiller lorsque l’on souhaite manger correctement au restaurant : la corbeille de pain ! Souvent approvisionnée à volonté sans même que vous vous en rendiez compte, elle peut transformer un repas équilibré en véritable bombe de calories. Il a d’ailleurs été démontré que la consommation de pain a tendance à être largement supérieure au restaurant qu’à la maison : avec l’entrée, en attendant le plat qui tarde à arriver, avec le plat, en discutant, etc. Pour éviter de tomber dans ce piège, prenez un à deux morceaux de pain en début de repas et éloignez la corbeille de pain de votre assiette. Entre les plats et au lieu de grignoter du pain, buvez de l’eau et profitez-en pour faire une pause !

 

Pour le dessert, faites le bon choix

 

manger équilibré au restaurant

 

Arrivé au moment du dessert, le stress est souvent à son comble. Tiraillé entre le plaisir et la raison, difficile de faire un choix ! Si après le plat principal, il vous reste encore un peu de place pour le dessert ne vous en privez pas ! La plupart du temps, optez pour un dessert à base de fruits de saison : salade de fruits, carpaccio d’ananas, abricots rôtis, etc. En plus d’être pauvres en calories, ces desserts sont rafraîchissants et riches en nutriments. Pensez aussi à partager vos desserts, demandez deux cuillères pour pouvoir terminer sur une petite touche sucrée sans en abuser ! En revanche, évitez le fameux « café gourmand », sous ses airs inoffensifs, il contient souvent plus de calories qu’un dessert classique.

Attention, manger équilibré au restaurant c’est aussi accepter de se faire plaisir de temps en temps. Si le fondant au chocolat vous fait de l’œil ou si vous mourrez d’envie de manger une glace, faites-le ! À condition que vous les consommiez avec modération, ces petits plaisirs n’auront pas beaucoup d’impact sur votre ligne à la fin des vacances.

 

En fin de repas, pensez au doggy bag

Par politesse ou juste pour faire comme tout le monde, on se force parfois à terminer ses assiettes. Sachez que désormais de plus en plus de restaurants proposent, dans le cas où vous n’arriveriez pas à venir à bout de votre assiette, d’emporter le reste à la maison pour plus tard. C’est ce que l’on appelle un doggy bag. Cette habitude se démocratise et c’est tant mieux. Fini le gaspillage alimentaire, l’impression d’avoir jeté de l’argent par les fenêtres ou au contraire de sortir de table avec la sensation d’avoir beaucoup trop englouti. Si vous sentez que vous avez assez mangé, demandez un doggy bag ! Manger équilibré au restaurant, ça passe aussi par là !

 

En conclusion, il n’est pas si difficile de manger équilibré au restaurant. Tout est, en réalité, une question de choix et d’habitude. La bonne nouvelle c’est que restaurant ne rime pas forcément avec excès, opulence et décadence. Au contraire, il est très simple de conjuguer plaisir et équilibre même à la table d’un restaurant. N’oubliez pas toutefois de vous faire plaisir, tout ne doit pas être calculé ni anticipé. C’est aussi ça l’équilibre alimentaire : juste ce qu’il faut de lâcher prise.

 

Vous souhaitez plus de conseils pour bien manger en vacances ? RDV par ici ! 

glaces et sorbets

Comment imaginer un été sans glace ? Car s’il y a bien un plaisir qui représente les vacances, la plage, le soleil et la farniente c’est celui-ci ! Quel que soit l’âge, la glace est une gourmandise rafraîchissante appréciée du plus grand nombre. À l’eau, à l’italienne, en cornet, en pot : comment faire le bon choix parmi la multitude de glaces qui existe ? Dans cet article, je vous donne tous les conseils pour bien choisir entre glaces et sorbets. Et j’ai une bonne nouvelle :  garder la ligne en vacances tout en se faisant plaisir, c’est tout à fait possible !

 

Glaces ou sorbets : quelle différence ?

 

glaces et sorbets

 

On emploie souvent le mot « glace » pour désigner toutes sortes de desserts glacés très différents les uns des autres.  En réalité, une glace à l’eau n’a pas grand chose à voir avec une glace à l’italienne. De même que les glaces au sirop n’ont pas grand chose à voir avec les crèmes glacées. Mais alors qu’est-ce qui différencie glaces et sorbets ?

  • La crème glacée ou glace à la crème est obtenue par congélation d’un mélange pasteurisé de lait, de crème (ou beurre), de sucre et de parfums naturels ou non (chocolat, fruits, caramel, etc.).
  • La glace aux œufs est obtenue par congélation d’un mélange pasteurisé de lait (au minimum 7%), de jaune d’œuf et de sucre parfumé.
  • Une glace au sirop est obtenue par congélation d’un mélange pasteurisé d’eau potable, de sucre (environ 20%), de lait (ou de crème ou de beurre) et de parfums aux fruits.
  • Le sorbet au fruit est composé d’eau potable, de sucre, d’arôme de fruit ou de fruits frais. Il doit contenir au minimum 35% de fruits. Pour les fruits acides, il peut contenir seulement 15 à 20% de fruits frais.

Vous l’aurez compris, il existe de grandes différences entre glaces et sorbets. Non seulement au niveau du goût, mais aussi au niveau de la composition et de la teneur en calories ! C’est ce que nous allons voir juste après.

 

Composition nutritionnelle des glaces et sorbets

Vous avez envie de vous faire plaisir tout en faisant attention à votre ligne ? Cet été, faites le bon choix !

D’un point de vue calories, glaces et sorbets ne se valent pas. Comptez en moyenne 180 kcal pour 100 g de crème glacée, contre 110 kcal pour 100 g de sorbet. Il s’agit d’une moyenne, mais la quantité de calories peut, en fait, passer du simple au double. Les sorbets artisanaux et riches en fruits frais sont souvent les moins caloriques. Les crèmes glacées au lait entier, à la crème entière ou encore au beurre sont, quant à elles, très caloriques.

D’un point de vue composition sachez que la glace est plus calorique car elle contient des lipides absents dans le sorbet. Ces lipides proviennent de la crème, du beurre ou encore du lait qui entrent dans leur composition. En revanche, les glaces classiques contiennent moins de sucres et plus de calcium que les sorbets. Les sorbets sont, quant à eux, moins riches en graisses, moins caloriques mais plus riches en sucres. En revanche, ils contiennent des fruits. Ce qui n’est pas négligeable ! Les glaces à l’eau et au sirop sont souvent dépourvues de fruits et extrêmement riches en sucres simples ! Elles sont à éviter.

 

Attention aux « à côté »

 

glaces et sorbets

 

Si vous surveillez votre ligne, sachez qu’il n’y a pas que la glace en elle-même qui importe. Une fois le choix fait entre glaces et sorbets, la bataille n’est pas gagnée. Souvent les « à côté » sont tout aussi traîtres et peuvent faire grimper très rapidement l’addition calorique.

 

Glaces et sorbets : en pot ou en cornet ?

Premièrement, je recommande de préférer les glaces en pot plutôt qu’en cornet. En effet, le cornet si anodin qu’il puisse paraître ajoute du sucre, des lipides et beaucoup de calories. Comptez en moyenne 100 à 150 kcal de plus si vous choisissez de déguster votre glace dans un cornet plutôt que dans un pot.

 

Méfiez-vous des desserts glacés

De plus, méfiez-vous des glaces et sorbets « façon dessert » auxquels on ajoute souvent du caramel, de la meringue, des éclats de biscuits ou encore des amandes et autres oléagineux. L’addition peut monter très vite. C’est aussi le cas pour les desserts à base de glace : bûches, vacherins, etc. Bien évidemment, vous pouvez vous faire plaisir de temps en temps, mais ce type de glaces est à consommer avec modération.

 

Utilisez les « topping » avec modération

Enfin, c’est la grande mode des glaces au yaourt aromatisées sur lesquelles on peut ajouter tout un tas de topping : coulis, chantilly chocolat, caramel, bonbons, fruits frais, muesli, etc. Ce type de glaces est proposé par certaines grandes enseignes telles que Yogourt Factory ou encore Boon. Ici aussi, la valeur nutritionnelle dépend entièrement des choix que vous ferez. Pour être certain de ne pas vous tromper, je recommande de miser sur les fruits frais, les mueslis ou encore les oléagineux (amandes, noisettes, etc.) pour agrémenter votre glace.

Hélas, il ne suffit pas de choisir entre glaces et sorbets. Dans ces deux catégories, il existe des alternatives bien meilleures que d’autres pour la santé (et pour la ligne !).

 

Quelle glace choisir pour garder la ligne et la santé ?

 

glaces et sorbets

 

D’une manière générale, je préconise d’opter pour les sorbets de qualité. C’est à dire ceux qui sont riches en fruits frais, avec des morceaux. En effet, on remplace le lait (ou la crème) par de l’eau, ce qui permet d’obtenir un produit plus léger, malgré l’ajout de sucres.

L’idéal est de réaliser son sorbet maison à base de fruit frais. Pour cela, il n’y a pas besoin de matériel ultra sophistiqué. C’est on ne peut plus simple, rapide et économique : il vous suffit de congeler des fruits frais puis de les mixer au dernier moment juste avant de les déguster. Vous pouvez utiliser un blender ou une centrifugeuse.

Vous pouvez ajouter un peu de lait, de crème végétal, de jus de fruits, du sucre, du miel ou du cacao pour modifier à votre convenance le goût et la texture. Cette technique marche parfaitement bien avec de la banane (c’est ce que l’on appelle la nice cream), mais aussi avec la mangue ou encore les fruits rouges. Selon les fruits utilisés vous obtiendrez une glace onctueuse ou une glace plus proche du granité. Rien de tel pour se faire plaisir tout l’été sans culpabiliser ! Et en faisant le plein de vitamines et de gourmandise !

 

En conclusion

Les glaces et sorbets ne se valent pas toujours. À plaisir égal, le nombre de calories peut très vite grimper en flèche. Pour faire les bons choix, souvenez-vous de prêter attention à la glace en elle-même mais aussi à tous les petits « à côté » qui paraissent anodins mais ne le sont pas. Toutefois, souvenez-vous aussi de vous faire plaisir de temps en temps en choisissant une glace sans trop vous poser de question. Les conséquences ne sont jamais dramatiques à partir du moment où le plaisir reste occasionnel. Enfin, rien de tel que de réaliser vos glaces et sorbets maison à base de fruits frais congelés et à l’aide d’un simple mixeur. Cette solution allie plaisir, économie, rapidité et facilité !

Cet été, pensez aussi à bien vous hydrater. D’ailleurs, et surtout si vous avez du mal à boire suffisamment,  vous pouvez retrouver mon article spécial hydratation juste ICI !

perte de poids durable

La semaine dernière, je vous expliquais pourquoi et comment les régimes amaigrissants font systématiquement grossir. Mais vous vous doutez bien que je n’allais tout de même pas vous laisser là-dessus. Quoi qu’il est parfois tout aussi utile de savoir ce qu’il faut éviter de faire que de savoir ce qu’il faut faire. Aujourd’hui et pour faire suite à cet article, je vous donne 5 clés pour une perte de poids durable. Cet article reprend plusieurs des conseils que je partage avec mes patients et qui se sont avérés pertinents dans ma pratique quotidienne de la nutrition. Cela ne veut pas dire qu’il s’agit des seuls conseils à être pertinents, cet article n’est pas exhaustif.

 

Pourquoi court-on encore et toujours après cette fameuse perte de poids durable ?

 

perte de poids durable

 

Une perte de poids durable est l’objectif ultime de millions de personnes en France et dans le monde. Pourtant, l’histoire de ces dernières années a montré que les choses se passent rarement pour le mieux. Surtout en matière de perte de poids. La société de consommation, l’apologie de la minceur, le marché délirant des régimes et un tas d’autres facteurs chamboulent complètement la vision générale de l’alimentation. Si bien que la raison n’a plus grand chose à voir là-dedans. Voici l’état des lieux en quelques chiffres clés :

 

  • 8 femmes sur 10 ont déjà tenté un régime pour perdre du poids
  • Les personnes ayant fait un premier régime amaigrissant en suivront en moyenne 4 à 6 au cours de leur vie
  • 70% des personnes qui prennent des mesures pour perdre du poids le font sans accompagnement professionnel
  • 25% des femmes se disent au régime toute l’année, 365 jours sur 365
  • Plus de 50% des personnes ayant prévu de suivre un régime dans les semaines à venir savent à l’avance qu’ils ne tiendront pas
  • 5 ans après l’arrêt d’un régime restrictif, 95% des sujets auront repris le poids perdu ou plus. D’autant plus si le régime est très restrictif.
  • Parmi les personnes qui jugent leur corpulence « normale » 41% aimeraient malgré tout perdre du poids
  • 15% des femmes en France sont prêtes à perdre 20 points de QI pour obtenir la silhouette du mannequin brésilien Gisèle Bündchen (sérieusement ?!)

 

Ces quelques chiffres traduisent, selon moi, assez bien le malaise auquel nous sommes tous confrontés. Et le fait est que plus nous courrons après, et plus l’espoir d’une perte de poids durable semble loin. Pour vous y aider, voici mes 5 clés pour une perte de poids durable… (et saine !)

 

5 clés pour une perte de poids durable

En quête d’une perte de poids durable ? Suivez le guide !

 

Tout commence avec un objectif raisonnable

Oui, tout commence avec un objectif. Raisonnable, réalisable et réaliste. Pourquoi j’insiste sur ce point ? Parce que comme je le disais la semaine dernière, la perte de poids est multifactorielle. Le cerveau a son mot à dire aussi. Et il se trouve que nous avons tous un poids de forme physiologiquement défini. C’est à dire que si vous avez fait toute votre vie 55 kg, il ne sert à rien passé 45 ans de vous donner pour objectif d’atteindre 48 kg. C’est un objectif irraisonnable, irréalisable et irréaliste à long terme. Vous allez vous épuiser à atteindre un poids en dessous de votre poids de forme physiologique et vous risquez fort de reprendre du poids ensuite.

Pour viser juste et obtenir une perte de poids durable, essayez plutôt de définir un poids que vous avez déjà fait, avec lequel vous vous sentiez bien et que vous arriviez à maintenir sans privations constantes. L’objectif n’est pas d’être le plus mince possible, ça ne règlera rien. Gardez en tête que l’objectif est de se sentir bien et d’être en bonne santé. Le reste ne doit avoir que peu d’importance. Nous le verrons un peu après, l’objectif en temps a, lui aussi, une grande importance.

 

Le maître mot : la qualité nutritionnelle

Pour bien comprendre ce point, faisons le parallèle avec une voiture. Quand vous remplissez le réservoir de votre voiture, vous vous appliquez à mettre le bon carburant pour que celle-ci puisse parcourir la distance désirée. Avec l’alimentation, c’est pareil. Il est impossible d’attendre de votre organisme qu’il réponde à vos désirs si vous rognez sans cesse sur la qualité et sur la quantité du carburant avec lequel vous l’alimentez. L’organisme se met sur la réserve, il s’économise, il tombe en panne parfois. Pour une perte de poids durable, il est primordial de penser autrement qu’au travers du nombre de calories et des aliments à éviter. Pensez qualité nutritionnelle, uniquement. Voyez votre organisme comme une super machine qui a besoin de nutriments pour être performant.

On ne rogne pas sur les graisses, on choisit les bonnes. De même, on n’élimine pas les glucides, on sélectionne ceux dont l’organisme a besoin. On ne mange pas moins, on mange mieux. Et ainsi de suite. La grande majorité des régimes amaigrissants ne prennent pas en considération les besoins de l’organisme, c’est pourquoi ils ne sont pas durables.

 

perte de poids durable

 

Pour une perte de poids durable : patience et longueur de temps…

Il a été démontré scientifiquement que 10 semaines de régime étaient nécessaires pour prendre de bonnes habitudes alimentaires et espérer une perte de poids durable. Je ne parle pas de régime draconien, mais d’alimentation équilibrée évidemment. De même, pour être certain de ne pas perdre de muscles et d’eau et de ne pas reprendre de poids, il ne faudrait pas perdre plus de 500 g à 1 kg par semaine. Au delà, vous perdez de l’eau, du muscle et vous n’alimentez pas suffisamment l’organisme. De nombreuses personnes sont mécontentes ou se découragent si la perte de poids n’est pas assez brutale. En réalité, c’est tout le contraire qui devrait se produire. De même que les périodes de plateau durant lesquelles le poids stagnent sont physiologiquement normales. Pour une perte de poids durable : prenez votre temps ! On oublie les formules qui promettent de perdre « jusqu’à 10 kg en 14 jours ».

 

Une alimentation adaptée pour perdre du poids

À contrario des régimes tendances qui ne se soucient pas plus de votre âge, que de votre poids initial, un régime intelligent doit être le plus adapté possible à votre mode de vie. Il a été démontré que plus l’alimentation mise en place est cohérente avec votre mode de vie habituel et plus celle-ci a de chances de déboucher sur une perte de poids importante et durable. De même, il ne faudrait pas modifier plus de 2 à 3 habitudes à la fois pour maigrir durablement. Ce qui est déjà énorme. Si qui que ce soit vous propose un plan alimentaire tout fait sans vous avoir au préalable questionné sur votre manière de vivre, votre activité physique, votre âge, votre sexe ou encore vos objectifs précis : fuyez.

L’alimentation est un des éléments les plus intimes. Elle relève de divers facteurs : éducation, croyances, habitudes socio-culturelles, etc. Aucune méthode de perte de poids durable ne peut être mise en place sans avoir pris le temps d’étudier le contexte de la personne avec précision. La nutrition est un métier qui ne s’improvise pas. Il ne me viendrait pas à l’idée de m’auto-proclamer coiffeuse. C’est la même chose.

 

L’acceptation

L’acceptation est un des facteurs de réussite les plus importants. Les exemples de personnes qui après avoir perdu 25 kg se sentent toujours grosses et mal dans leur peau ne manquent pas. Histoire vraie. Une perte de poids durable est aussi question d’acceptation de soi, de perception et de travail psychologique. D’autant plus que l’acceptation est nécessaire à mettre en place tous les points précédents : accepter que nous avons tous un poids physiologique, accepter que la perte de poids prenne le temps, accepter de revoir nos croyances en matière d’alimentation, etc. Tout cela pour finalement s’accepter. Une majorité des régimes ne débouchent pas sur une perte de poids parce que ce travail psychologique n’a pas été fait en amont. Pensez-y !

 

perte de poids durable

 

Pour une perte de poids durable… N’oubliez pas le reste !

Pour conclure, je dirais que ces 5 clés sont la garantie d’une perte de poids durable et saine. Cependant, n’oubliez pas le reste ! L’alimentation s’inscrit dans un contexte, tous les éléments sont à harmoniser pour aboutir à ce que l’on appelle une bonne hygiène de vie. Pour pérenniser les résultats il faut aussi prendre en compte l’activité physique, la qualité du sommeil, la gestion du stress, l’épanouissement personnel et professionnel, etc. Tout est question d’équilibre !

régimes amaigrissants font grossir

J’ai lu, il y a quelques jours à peine, un article annonçant le déclin des régimes amaigrissants. Désormais, ils semblent susciter la méfiance plus que l’espoir de rentrer un jour dans du 36. Pourtant, il existe une autre réalité. En France, 2 femmes sur 3 n’aiment pas leur corps tel qu’il est et souhaiteraient perdre du poids. Cela concerne 1 homme sur 2. Si bien que cette année encore, comme toutes les précédentes, des millions de personnes se lanceront probablement dans la folle aventure du régime amaigrissant en espérant perdre quelques petits kilos superflus. Puisque c’est la période, j’ai pensé que prévenir valait mieux que guérir. Dans cet article, je vous explique franchement et simplement pourquoi et comment les régimes amaigrissants font grossir.

 

Qu’entend-on par régime amaigrissant ?

Avant de dire que tous les régimes amaigrissants font grossir, encore faut-il savoir exactement de quoi on parle. Un régime amaigrissant tel que je l’entends dans cet article consiste, avant tout, en une restriction calorique importante. Cette restriction calorique implique un apport énergétique quotidien bien en deçà des besoins de l’organisme et entraîne donc une perte de poids rapide.

Autre point important, la stigmatisation des catégories alimentaires. Un régime amaigrissant se veut généralement de cliver les aliments et les familles d’aliments en bon, ou mauvais. Souvent on se retrouve à manger beaucoup de protéines, mais pas de féculents. Ou beaucoup de légumes, mais pas de graisses. Etc, etc.

Enfin, tout régime amaigrissant qui se respecte ne donne aucune clé pour la prise de bonnes habitudes alimentaires à long terme. Le but c’est de vous y faire revenir l’année suivante histoire d’enrichir un peu plus le business de la minceur. On se retrouve souvent avec des phases de stabilisation qui durent toujours et aucun vrai conseil pour adopter une meilleure hygiène de vie à long terme.

Avec ces 3 points (je pourrais en trouver beaucoup d’autres !), vous avez un aperçu de ce que la plupart des régimes ont à vous offrir. Je vais maintenant vous expliquer précisément pourquoi et comment ces régimes amaigrissants font grossir.

 

régimes amaigrissants font grossir

 

5 raisons pour lesquelles les régimes amaigrissants font grossir

Personne ne peut aujourd’hui dire qu’il n’a pas été prévenu et qu’il ignore encore le fait que les régimes amaigrissants font grossir. Les mises en garde sont partout. Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sans cesse. Pour ceux qui ont encore besoin de s’en persuader, voici les 5 principales raisons qui expliquent que les régimes amaigrissants font grossir.

 

Une question de métabolisme

Lorsque vous décidez d’entamer un régime draconien pour perdre les quelques kilos qui vous embêtent, voici ce qui se passe dans votre organisme. Vous allez commencer à manger beaucoup moins, à compter les calories, à supprimer certains aliments. De plus en plus d’aliments. Les premiers jours, ou semaines si vous avez de la chance, vous allez perdre du poids très rapidement. De l’eau et du muscle en priorité, les réserves de graisses sont plus résistantes. Pour faire face à cette situation très inhabituelle votre organisme, en pensant vous protéger, va réagir.

Puisque vous lui donner moins à manger, il va s’adapter à ces nouveaux apports en économisant son énergie. N’étant pas fait pour perdre du poids brutalement, il choisit de diminuer le métabolisme de base plutôt que de continuer à perdre du poids si rapidement. Autrement dit, vous allez vous mettre à dépenser beaucoup moins de calories au repos et lors de vos activités quotidiennes.

Vous stockez alors doublement ce que vous ingurgitez. Vous mangez moins, vous consommez moins d’énergie et vous stocker doublement. Trois possibilités s’offrent alors à vous : manger encore moins, faire plus de sport ou reprendre du poids. Souvent au bout du compte, c’est la troisième option qui l’emporte avec une prise de poids souvent supérieure au poids perdu lors du régime. La nature reprend ses droits. Et vous n’avez là qu’une seule des raisons pour lesquelles les régimes amaigrissants font grossir.

 

Dimension multifactorielle des variations de poids

Dans les régimes classiques, on a tendance à considérer le poids comme étant un simple nombre. Dénué d’histoire, de sens et de liens. C’est une grossière erreur. Le poids a une dimension multifactorielle qu’il est indispensable de considérer pour pouvoir en espérer une modification durable. Le cerveau, les hormones, les émotions et les croyances sont autant de facteurs qui influencent le chiffre sur la balance. Les régimes restrictifs, en plus d’ignorer cette dimension multifactorielle, ont tendance à chambouler complètement tous les repères de l’organisme. On ne sait plus quand on a faim, quand on est rassasié, quand on a envie de manger, etc., etc. On mange seulement pour respecter un plan sensé nous faire maigrir. Au lieu de nourrir l’organisme pour rendre le métabolisme plus performant, on le prive de ce dont il a besoin. Il ne faut pas s’étonner qu’il se mette à agir contre nous.

 

régimes amaigrissants font grossir

 

Frustration et privation, un mauvais calcul

Entre autres choses, le cerveau de tout être vivant est en perpétuelle recherche de plaisir. C’est une question d’instinct. Les régimes amaigrissants font grossir aussi parce qu’ils passent très souvent cette notion de plaisir à la trappe. Même si certains tentent de faire croire que non, qu’il est possible de se faire « plaisir » avec un carré de chocolat tous les 3 jours, ou une part de pizza par semaine. Il est scientifiquement démontré que les régimes alimentaires restrictifs mènent à deux émotions que sont la frustration et la privation.

Ces deux émotions sont physiologiquement intenables sur le long terme, l’organisme est constamment poussé par le cerveau à faire des écarts, enfreindre les règles et craquer. C’est ce qui explique en grande partie l’abandon, la culpabilité et l’incapacité à maintenir un régime restrictif à long terme. D’autant que ce sentiment de privation pousse à consommer une quantité plus importante d’aliments représentant l’interdit, aliments souvent gras, industriels, sucrés et salés. Ajoutez cela à un métabolisme en berne et vous avez tous les ingrédients pour une prise de poids réussie.

 

Histoire de la dé-personnalisation de la perte de poids

Les régimes amaigrissants font grossir aussi parce qu’ils ne sont pas adaptés. La majeure partie de ces régimes tendances proposent un plan alimentaire qui est sensiblement le même pour tous. Que vous soyez un homme, une femme, que vous ayez 3 ou 25 kilos à perdre, que vous ayez 20 ou 50 ans, que vous soyez actif ou non, etc. Votre voisin ou vous, même combat. Pourtant, il n’y a rien de plus révélateur et intime que l’alimentation. Somme de l’éducation, des habitudes socio-culturelles, des croyances, etc. Or, la plupart des régimes ne s’intéressent absolument pas à qui vous êtes, ni à ce dont vous avez besoin pour vous sentir bien. Leur seul crédo est de vendre du rêve avec des formules toutes faites « -3kg en 2 jours », « -10 kg en 14 jours seulement » etc. Plus c’est gros, et plus ça passe.

 

régimes amaigrissants font grossir

 

Où est passée l’hygiène de vie ?

Dernier point essentiel : la globalité. La très grande majorité des régimes alimentaires restrictifs sortent complètement l’alimentation de son contexte. Comme s’il s’agissait de l’unique facteur de réussite pour atteindre et maintenir un poids santé durablement. Ce qui est souvent passé sous silence, c’est que la santé du corps passe par une hygiène de vie globale. Sport, sommeil, acceptation de soi, relaxation, épanouissement personnel sont des facteurs tout aussi importants que le nombre de calories ingurgitées quotidiennement. Je suis toujours atterrée de constater la rareté des régimes qui abordent la question de l’activité physique dans leur programme. Ne serait-ce qu’aborder. C’est aussi, à mon sens, pourquoi les régimes amaigrissants font grossir. Une fois perdu 3 kilos, si le problème était ailleurs, il y a fort à parier que vous ne mettrez pas longtemps à les reprendre. Et c’est beaucoup plus courant qu’on ne le pense.

 

En conclusion, le poids est un élément fragile et en relation constante avec beaucoup d’autres facteurs (émotions, hormones, hygiène de vie, etc.). Si l’alimentation est une des clés, elle ne peut pas être prise en dehors de son contexte. Les régimes restrictifs sont un véritable danger pour l’équilibre de l’organisme tout entier. En plus de ne pas aider à perdre du poids durablement, ils sont souvent à l’origine d’un chamboulement des repères et d’un profond malaise. Selon moi, cela explique pourquoi les régimes amaigrissants font grossir.

 

La semaine prochaine, je vous donne mes conseils pour sortir du cercle vicieux des régimes restrictifs et perdre du poids durablement !

l'orthorexie nerveuse

Dans la triste famille des troubles du comportement alimentaire, vous connaissiez déjà certainement l’anorexie ou encore la boulimie. Depuis près de 20 ans, un autre trouble du comportement alimentaire se développe sournoisement, mais à une vitesse effrénée : l’orthorexie nerveuse. À première vue, on a tendance à croire que vouloir manger sainement ne peut pas faire de mal. Qu’on ne mange jamais TROP sainement. Pourtant si. Le désir de manger sainement peut devenir une réelle obsession et avoir de terribles conséquences. Dans cet article, nous allons voir ensemble ce qu’est l’orthorexie et comment la reconnaître. À plusieurs reprises, je me permettrai d’exposer mes réflexions personnelles sur l’orthorexie. Je ne prétends pas qu’il s’agisse de la seule manière de voir les choses.

 

L’orthorexie, c’est quoi ?

L’orthorexie est l’obsession de manger sain. Elle concerne de plus en plus de monde, soit près de 3% de la population Française. Bien que ce trouble du comportement alimentaire soit récent, il progresse à une vitesse inquiétante. L’orthorexie nerveuse se traduit par une peur panique des aliments perçus comme malsains et une volonté obsessionnelle d’ingérer une nourriture la plus saine possible. En général tout commence avec un régime « sans », qui prend peu à peu une ampleur considérable. Par exemple et chez certaines personnes vulnérables, le végétarisme devient véganisme, puis crudivorisme, etc, etc. Ceci n’est qu’un exemple, ça ne veut pas dire qu’un régime d’exclusion débouche forcément sur l’orthorexie.

 

Quelles sont les causes possibles de l’orthorexie nerveuse ?

 

l'orthorexie nerveuse

 

L’orthorexie nerveuse naît, en général, d’un ensemble de facteurs qui créent la confusion et mènent à des conduites extrêmes :

 

Peur de l’empoisonnement

La peur de l’empoisonnement a toujours accompagné l’acte de manger. L’orthorexie nerveuse peut être perçue comme un réveil de cette crainte profonde. Crainte ravivée successivement par plusieurs traumatismes récents : vache folle, grippe aviaire, etc.

 

Volonté de vivre toujours plus longtemps et peur de la maladie

Le grand public est désormais conscient du lien qui existe entre nutrition et santé. Dans le même temps, les maladies de civilisation sont en totale explosion. De plus, les messages alarmants sur l’alimentation sont de plus en plus nombreux : dangers des produits laitiers, du gluten, des additifs, du sucre, du sel, du gras, etc, etc. Ces trois facteurs mis ensemble créent une confusion des plus totale et pousse les individus vulnérables vers des conduites alimentaires déviantes.

 

Révolte contre l’industrie agro alimentaire et désir de contrôle

Depuis quelques années, on assiste à une véritable révolte contre l’industrie agroalimentaire. Utilisation de pesticides, additifs dangereux, sucres cachés et publicités mensongères n’en sont que des exemples parmi tant d’autres, hélas. À moins d’avoir étudié la nutrition de près (et encore !), nous ne savons plus à qui faire confiance pour faire les bons choix alimentaires. Il y a, ajouté à cela, un sentiment général de perte de contrôle relative à l’acte de manger. Puisque de toute façon, on ne nous dit pas tout. Seulement ce qui est arrangeant. Cela va aussi avec l’allongement des circuits de production et la perte de lien entre le producteur et le consommateur. Nous sommes en perte de visibilité.

 

Le besoin d’identification par l’alimentation peut-il expliquer l’orthorexie nerveuse ?

L’identification par l’alimentation n’est pas récente. Depuis toujours on note des différences dans l’alimentation selon la classe sociale, la région du monde, les croyances, etc. Ce qui semble nouveau, c’est ce besoin obsessionnel et individuel d’identification. On ne cherche plus tant à appartenir qu’à se démarquer. On note donc une explosion du bio, du sans gluten, du sans lactose, du végétarien, du vegan, du cru, du fléxitarien, et j’en passe ! Explosion qui ne va plus forcément avec de réelles croyances, mais avec un besoin de se définir en tant qu’individu au travers d’un régime alimentaire particulier.

 

À mon sens, ce sont toutes ces raisons combinées qui rendent chacun d’entre nous vulnérable face aux troubles du comportement alimentaire. Et à l’orthorexie nerveuse particulièrement.

 

Orthorexie et réseaux sociaux

 

l'orthorexie nerveuse

 

De plus en plus, on entend dire que les réseaux sociaux sont de grands responsables de l’explosion des néo troubles du comportement alimentaire. Et de l’orthorexie en particulier. Certains parlent même de l’orthorexie comme étant « LA maladie des réseaux sociaux ». Est-ce si simple que ça ?

Si vous êtes sur Instagram, Snapchat, Pinterest et tous les réseaux en vogue ça ne vous a certainement pas échappé : l’attrait pour la nourriture belle et saine tourne à l’obsession. Attrait largement entretenu par les influenceurs et autres foodies qui délivrent une vision relativement « uniformisée » de l’alimentation. Ainsi, on assiste régulièrement à des modes et fixations qui prennent fin aussi vite qu’elles sont apparues : le smoothiebowl, le Poke-bowl, le bowl-cake, etc, etc. Tout en Bowl ! Il y a aussi eu la folie des sushis, de l’avocat, de la spiruline, etc. Si tout n’est pas à jeter, ces fixations éphémères traduisent aussi la relation tendancieuse qu’il peut y avoir avec l’alimentation. Relation complexe que l’on retrouve dans l’orthorexie.

Il faut aussi pointer du doigt que ces influences « healthy food » côtoient de près la foodporn (ou nourriture obscène) et les corps de rêve. Un amas d’informations contradictoires qui favorisent la survenue de troubles du comportement alimentaire. C’est en tout cas ce que révèle de récentes études.

 

Dangers et risques liés à l’orthorexie

 

l'orthorexie nerveuse

 

L’orthorexie nerveuse est un trouble du comportement alimentaire récemment reconnu comme tel. Ce trouble a donc, comme tous les autres, des conséquences parfois désastreuses pour la santé physique et psychologique de l’individu qui en souffre.

Premièrement, les orthorexiques souffrent souvent d’enfermement et d’isolement social. L’obsession de bien manger est telle que leur monde tourne autour de l’alimentation. Les sorties au restaurant deviennent impossibles, le lien social secondaire. L’alimentation sensée être conviviale et partagée devient un acte d’isolement.

Psychologiquement, l’orthorexie est très difficile à vivre. Comme tout autre trouble obsessionnel. Elle enferme l’individu dans un ensemble de routines qui conditionnent désormais sa vie toute entière. Les courses durent 3 heures, la température des aliments doit être vérifiée, ils sont souvent pesés, toutes les étiquettes sont lues scrupuleusement, les repas sont planifiés, etc. Il n’existe plus de place pour la spontanéité ni le plaisir.

Physiologiquement, l’orthorexie nerveuse peut avoir de très graves conséquences. L’éviction de nombreux groupes alimentaires à la fois peut entraîner des carences nutritionnelles graves en micronutriments. Il n’est pas rare pour un orthorexique de souffrir de malnutrition sévère s’accompagnant de fatigue intense, d’arrêt des menstruations chez la femme, de chutes de tension, de perte de cheveux, d’anémie, de diminution de la vue, de fatigue des reins, etc. L’orthorexie ne fait pas forcément moins de ravages que les autres troubles du comportement alimentaire.

Enfin, ce trouble récent est encore mal connu. Les personnes atteintes souffrent souvent de nombreux préjugés : manger sainement n’est pas une maladie, ce n’est pas si grave, c’est une lubie passagère, etc. Elles ont encore du mal à être prises en charge et accompagnées vers le chemin de la guérison.

 

Êtes-vous concernés par l’orthorexie nerveuse ? Faites le test !

 

l'orthorexie nerveuse

 

L’orthorexie est beaucoup plus fréquente qu’on ne le pense souvent. Et même si vous avez le sentiment d’être loin de tout ça, vous êtes peut être concerné. Vous ou un de vos proches. Pour en avoir le cœur net, je vous invite à répondre au test de Bratman. Le test de Bratman (je ne l’ai pas inventé !), est un outil de diagnostic reconnu pour dépister les comportements alimentaires à risques.

 

Il vous suffit de répondre aux 10 questions suivantes par oui ou non.

  1. Passez-vous plus de 3h par jour à penser à votre régime et votre alimentation ?
  2. Planifiez-vous vos repas plusieurs jours à l’avance ?
  3. La valeur nutritionnelle de votre repas est-elle, à vos yeux, plus importante que le plaisir de manger ?
  4. La qualité de votre vie s’est-elle dégradée alors que la qualité de votre alimentation s’est améliorée ?
  5. Êtes-vous devenu plus exigeant(e) avec vous-même ?
  6. Votre amour propre est-il renforcé par votre désir de manger sain ?
  7. Avez-vous renoncé à des aliments que vous appréciez dans l’optique de manger « sain » ?
  8. Votre régime alimentaire gêne-t-il vos sorties, vous éloigne-t-il de vos proches ?
  9. Éprouvez-vous de la culpabilité au moindre écart ? À la moindre entorse aux règles alimentaires que vous vous êtes fixées ?
  10. Vous sentez-vous en paix avec vous-même et avez-vous un sentiment de contrôle lorsque vous mangez « sain » ?

 

Une orthorexie peut être évoquée si vous avez répondu oui à 4 questions, ou plus. Si vous avez un doute, je vous recommande de vous rapprocher d’un professionnel de santé compétent.

 

En conclusion, l’orthorexie nerveuse est un trouble du comportement alimentaire récent exacerbé par une multitude de facteurs : scandales alimentaires, industrialisation de l’alimentation, réseaux sociaux, etc. L’obsession de manger sain peut être ravageuse et avoir de lourdes conséquences à long terme. Pour savoir si vous êtes concernés, faites le test de Bratman !